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Carton plein pour La Réunion

L’escalade réunionnaise fait sensation à Tarbes aux Championnats de France de vitesse Jeunes ce week-end en Occitanie. : 7 médailles pour 7 athlètes engagés, dont 3 titres de Champions de France et quatre titres de vice-champions de France !

En U16, Léo GROSSET (Austral Roc) conserve son titre acquis l’an dernier à Colmar en dominant de bout en bout la compétition. Pour ses premiers championnats de France de vitesse, Elena PASTUREL (Est’Kalad Club) réalise une grosse performance et se hisse sur la deuxième marche du podium.

En U18, Eva-Lina RYMASZ et Maélane VILLEDIEU ont également dominé la compétition. Les deux licenciées d’Austral Roc ont croisé le fer lors de leur ultime duel, en finale. Une chute à mi-course de Maélane met fin au suspense. Eva-Lina remporte son troisième titre de Championne de France de vitesse « Jeunes » en autant de participations. Maélane doit se contenter de l’argent. Chez les garçons, Romain VELPRAT (Montagne Réunion) monte également sur le podium et remporte une belle médaille d’argent, après plusieurs duels à rebondissements.

Enfin, chez les U20, nous retrouvons deux réunionnaises aux deux premières places. Pour sa dernière année « jeunes », Manon LEBON (Austral Roc), vice-championne de France Sénior la semaine passée et en course pour une qualification olympique remporte le titre devant Louise FONTAINE (Est’Kalad Club).

Félicitations aux athlètes et à l’encadrement pour ces très beaux résultats.

Cap désormais sur la saison internationale, avec notamment une Coupe d’Europe de vitesse Jeunes les 24 & 25 mai 2024 à Mezzolombardo en Italie.

Les meilleurs moments : ici

Replays :
§ Finales U16
§ Finales U18
§ Finales U20

Résultats complets :
§ Résultats U16
§ Résultats U18
§ Résultats U20

La Réunion en force au cross national des sapeurs-pompiers de France Laval 53

Cette année, la 63ème édition du cross national des sapeurs-pompiers de France a eu lieu le 23 mars 2024 à Laval (53) sur le site de « l’hippodrome Bellevue-la- Forêt » route de Saint-Nazaire, dans un cadre verdoyant, haut lieu de compétitions hippiques. Une organisation du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Mayenne (SDIS53) et de l’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers de la Mayenne (UDSP53), sous l’égide de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France.

Avant les neuf courses, une cérémonie d’ouverture spectaculaire a été organisée, avec comme marraine Marie-Amélie Le Fur, Présidente du Comité paralympique et multiple médaillée athlète paralympique présente à ce rendez-vous incontournable, pour qui « Ce fut L’occasion aussi de mieux comprendre ce que représente cet évènement ».

Sur cette terre de jeux de la Mayenne, au sein de la douce région des Pays de la Loire, plus de 3 000 coureurs sont venus de toute la France métropolitaine et de l’Outre-mer. Tous les départements ont participé à l’évènement.

Avec un moment particulier et intense lors de la cérémonie d’ouverture de la revue des troupes de plus de 101 départements de France et de Navarre. Avec un lâcher des parachutistes, l’arrivée symbolique des chevaux de l’hippodrome de Laval avec le sulky ‘Voiture légère, sans caisse, utilisée dans les courses de trot attelé.) qui emmène la flamme

« Nos soldats de feu ont été à la hauteur de cet évènement si particulier, avec la cohésion et l’entraide qui demeurent les objectifs des pompiers ».souligne le lieutenant du Centre de L’Etang-Salé Eric Maillot Chef de la délégation des sapeurs-pompiers 974. « La plus grande manifestation sportive des sapeurs-pompiers a aussi sa cérémonie, Il était important de retrouver cette famille de pompiers. C’est aussi l’expression et l’honneur des valeurs que véhiculent les sapeurs-pompiers dans leur métier » nous relate le Lieutenant.

Tout fier et heureux comme un poisson dans l’eau, Ludovic Jasmin tient dans ses deux mains le précieux trophée alors qu’il foule le parvis de l’aéroport de Roland Garros en ce lundi matin, trophée qu’il aura l’occasion de présenter à ses supérieurs à travers les casernes de l’Ile de La Réunion.

Sur le parcours Cross de 9,1 km, Ludovic a péché par manque de stratégie car la première place était jouable . « Ce fut un terrain difficile avec de la boue, par 6°degré, ça rappelle un peu La Plaine des Palmistes , mais c’est plus roulant, je suis très satisfait de cette deuxième place, vice-champion de France c’est très bien, après avoir été 8èmeen Loire et Cher,7ème à Reims et aujourd’hui 2ème à Laval. L’année prochaine direction Besançon ». Les voyants sont au vert pour le Sapeur.

Cette édition 2024, l’année de l’organisation des Jeux Olympiques en France a eu saveur particulière puisqu’elle a eu lieu sur un territoire labellisé terre de jeux 2024 !

Les épreuves au programme

Cadettes 3,640 km
Cadets 5,700 km
Juniors femmes 4,130 km
Juniors hommes 6,740 km
Masters 1 et 2 femmes 5,140 km

Les résultats du SDIS 974 à Laval

MASTERS 1 HOMMES 9,080 km

2 JASMIN Ludovic FRA n°3034 82 2 MA1M 2 M 00:30:08 18.08 [97] SDIS974
71 CHARTIER Jacques Alban FRA n°3033 79 71 MA1M 71 M 00:34:22 15.86 [97] SDIS974
99 RAMIN Mickaël FRA n°3035 81 99 MA1M 99 M 00:35:32 15.34 [97] SDIS974

MASTERS 2 HOMMES 8,080 km

21 LEOCADIE René FRA n°3038 74 21 MA2M 21 M 00:31:03 15.62 [97] SDIS974
35 DALEVAN Jean Eric FRA n°3037 67 35 MA2M 35 M 00:31:53 15.21 [97] SDIS974
40 ARMAND Jean Fabrice FRA n°3036 70 40 MA2M 40 M 00:32:06 15.11 [97] SDIS974

SENIORS FEMMES 5,700 km

58 HENRIETTE Elodie FRA n°3039 87 58 SEF 58 F 00:24:44 13.83 [97] SDIS974
156 RIVIERE Eloïse FRA n°3040 01 156 SEF 156 F 00:27:47 12.31 [97] SDIS97

SENIORS HOMMES 11,500 km

51 VATEL Arthur FRA n°3043 90 51 SEM 51 M 00:40:14 17.15 [97] SDIS974

Retrouvez tous les classement de ce Cross national des sapeurs-pompiers de France
CROSS NATIONAL SAPEURS-POMPIERS 2024 – Ok Time (ok-time.fr)

Texte et photos Gil. Victoire

Meddy Gerville crée la surprise

Le pilote Meddy Gerville a créé la surprise lors de la première épreuve de la saison 2024. Il s’est classé en deuxième position du rallye de Saint-Leu après avoir réalisé trois scratchs. Le crooner pilote pourrait devenir le plus sérieux concurrent au sextuple champion de La Réunion, Thierry Law-Long. Une performance qui a ravi son équipe appelée “L’effet Meddy”.

Meddy Gerville et Souka Zaneguy ont tenu la dragée haute à Thierry Law-Long et Mohamed Balbolia durant le premier rallye de la saison 2024. Si le Chinois volant a dominé la course, il a concédé trois temps scratchs au gentleman driver. Le rallye de Saint-Leu pourrait augurer d’un duel entre les deux pilotes Volkswagen Polo.

Le crooner pilote s’est montré très à l’aise avec sa toute nouvelle voiture dévoilée quelques jours plus tôt. Il affirme être surpris de se retrouver aussi vite aux avant-postes. Si le compétiteur avait derrière la tête l’idée de venir se frotter au sextuple champion de La Réunion durant la saison, il se lèche les babines au terme de ce rallye où il a été le seul à bousculer le Chinois volant avec trois meilleurs temps décrochés sur les dix spéciales.

Mais pour autant, Thierry Law-Long a remporté le Rallye de Saint-Leu avec une avance très importante de plus de 40 secondes sur Meddy Gerville. La journée de dimanche a été courue avec plus de retenue de la part du Chinois Volant. Les problèmes techniques survenus dans l’après-midi l’ont perturbé, mais pas assez pour qu’il perde son calme légendaire.

La team « L’effet Meddy » à la fête

Les soutiens de Meddy Gerville étaient présents tout au long des tracés. Le chanteur est l’un des rallyemans les plus suivis à La Réunion. Très présent sur les réseaux sociaux, il a dévoilé en grandes pompes au Ciné Grand Sud la livrée de sa Volkswagen Polo lors d’une soirée animée par Katiana Castelnau.

Un engouement qui a porté l’équipage durant un week-end très compliqué, mais qui a permis de confirmer les prétentions de Meddy Gerville qui déclare être prêt à se lancer dans un combat aux avant-postes.

Le crooner pilote déclare avoir été surpris par les bonnes performances. « C’est un très bon début. On ne s’attendait pas à être à cette place-là. C’est de très bonne augure. C’est au-delà de nos attentes. Pouvoir se battre avec le sextuple champion de La Réunion, c’est excellent, ça fait plaisir« , a-t-il déclaré.

Photo Pierre Marchal

Beachcomber Trail, le défi 5 étoiles des sportifs !

Le 28 juillet 2024, le Beachcomber Trail donne rendez-vous aux passionnés de trail de l’île Maurice et d’ailleurs pour une toute nouvelle édition. Avec ses trois tracés, son service 5 étoiles et sa fidèle marraine, la sportive Marie Perrier, il est synonyme d’une expérience sportive exclusive. Réservé à un nombre limité de coureurs, les inscriptions sont ouvertes sur la plateforme ROAG depuis le 1er mars 2024.

Tracés par de véritables passionnés, les trois parcours du Beachcomber Trail emmèneront les mille participants sur les sentiers les plus reculés du sud sauvage de l’île Maurice, entre montagnes et forêts, falaises et rivages, pour rejoindre une même ligne d’arrivée : la plage du Shandrani Beachcomber Resort & Spa.

Trois parcours à travers le sud de l’île Maurice
Le coup d’envoi de l’édition 2024 sera donné à Case Noyale à 4h30 avec l’épreuve reine de l’événement : le Trail du Sud Sauvage. Cette course de 65 kilomètres réservée à 100 participants seulement, enregistrée à l’ITRA (International Trail Running Association), propose un tracé technique avec 2 200 mètres de dénivelé… et ce, dès les débuts de la course ! Après avoir tutoyé le sommet de l’île au Piton de la Petite Rivière Noire, les coureurs devront redescendre vers ses Gorges où les sentiers roulants ne leur laisseront que peu de répit. La suite s’annoncera corsée : la montée de Parakeet, puis les sentiers de Paille-en-Queue jusqu’à Alexandra Falls… avant de remonter vers le sommet de Piton Savane. La dernière ligne droite de la course invitera les participants à traverser le joli village de Souillac, puis à rejoindre les falaises escarpées de la côte jusqu’à la plage du Shandrani.
Pendant ce temps-là, à 7h30, les 200 coureurs inscrits s’élanceront depuis l’usine d’Union sur le Trail du Nautile et son parcours de 25 kilomètres. Également enregistrée à l’ITRA, cette course représente un challenge stimulant pour les sportifs de tous niveaux. Elle invite les coureurs à explorer la face rustique de l’île, entre des champs de canne à sucre bordés d’allées de cocotiers et les célèbres falaises du sud. Son dénivelé cumulé de 300 mètres et ses sentiers techniques invitent à ne rien lâcher jusqu’à la fin, lorsque se dessine la plage du Shandrani Beachcomber au bout du parcours.
Le troisième parcours, le Trail du Souffleur, est dédié aux amateurs qui voient le sport comme un prétexte joyeux pour s’amuser et découvrir ! Avec ses 10 kilomètres de sentiers roulants et ses faibles dénivelés, cette course invitera ses 700 participants à s’imprégner de la beauté de cette côte à leur propre rythme. Après un départ de Savinia à 9h30, les coureurs rejoindront directement les hauteurs des falaises. Épousant les contours de cette côte sauvage, la première partie de la course regorge de superbes panoramas. Ensuite, direction l’ombre des filaos : la plage de sable blanc demandera aux coureurs un dernier effort avant de rejoindre la ligne d’arrivée de la course au Shandrani Beachcomber… où célébrer leur réussite !

Marie Perrier, marraine du Beachcomber Trail 2024
Cette sportive mauricienne compte parmi les plus douées de sa génération. Détentrice de cinq records nationaux (5 000 mètres, 10 000 mètres, 10 kilomètres route, semi-marathon et marathon) Marie Perrier détient et défend de manière régulière son drapeau lors de compétitions régionales et internationales, dont le Championnat du monde ou encore les Jeux des Iles de l’océan Indien.
Après avoir été la marraine de la course en 2023, elle a accepté de renouveler l’expérience pour une nouvelle édition. Elle partage : « C’est un magnifique événement auquel j’ai déjà participé et j’en garde d’excellents souvenirs. Je suis aussi très attachée à mon île et c’est une grande fierté que de soutenir un trail 5 étoiles ». Qualifiée aux Jeux Olympiques de Paris, elle ne pourra pas prendre part cette année au Beachcomber Trail 2024. Malgré tout, elle reste impliquée tout au long de l’année pour cet événement. Plusieurs vidéos d’elle sont à découvrir à l’approche des courses avec conseils et astuces pour mieux s’y préparer !

À propos du Beachcomber Trail
Cette aventure hors norme invite depuis 8 éditions les sportifs de tous niveaux à participer à l’une de ses trois courses à la réputation internationale. Sa particularité : combiner des courses de haut niveau au cœur d’une nature de toute beauté, à un service hôtelier 5 étoiles pour assurer le bien-être de ses participants. L’attention aux détails, l’accueil chaleureux, l’hébergement Beachcomber et un ravitaillement assuré par les chefs des hôtels du Groupe en font en effet un rendez-vous d’exception sur le calendrier sportif !
Karine Curé, Chief Brand & Communication Officer de Beachcomber Resorts & Hotels, déclare : « Depuis 2014, le Beachcomber Trail est un incontournable à Maurice. Il est attendu avec impatience par les sportifs aguerris comme les amateurs. Cette année, son nombre d’inscriptions limitées nous permettra de rendre cette journée encore plus exclusive pour les participants, à l’image de l’expérience offerte par nos hôtels. Nous espérons qu’ils seront autant séduits par la beauté des paysages qu’offre l’île Maurice hors des sentiers battus que par cette expérience de trail unique en son genre. »

Bilan Outdoor 2023 : La boîte noire

L’année aura été marquée par un engouement exponentiel pour le trail – qui avait déjà surpassé la course sur route en France, après la crise Covid -, avec des divers bouleversements. Comme pour le réchauffement climatique – trail et nature interagissant de plus en plus -, des prises de conscience n’aboutissent pas à un bilan partagé, nourri des données fondamentales pouvant être discutées et amener aux meilleures adaptations. Même quand des élites mondiales réagissent, ce qui pourrait inviter la masse des traileurs à des discussions, la toute puissance de la machinerie économique et ses effets de conditionnement closent vite le débat…

« T’as fait combien ? », me lançaient invariablement mes collègues profs quand je revenais de la Diagonale (avant ma retraite du boulot mais pas du trail) ; c’est une forme de bilan qu’on les enjoint de bien enseigner à tous, pour tous les domaines. Heureusement qu’il se trouvait toujours quelques élèves pour une question moins scolaire et plus ouverte, du style : « Alors c’était chouette, Monsieur, la Diag’, cette année ? » Rester connecté à la nature devrait constituer la mesure essentielle, mais la restitution du traileur résulte désormais de connexions numériques par diverses applications qui s’inscrivent dans une gestion chiffrée de toutes les activités humaines ; les données en jeu ne sont plus des partages d’expériences, mais ceux de nombres, classements, fréquences, pourcentages, courbes… Pour ce qui me concerne, tout n’étant pas enregistré :

– 5 000 km et 150 000 D+ sur l’année ; pour la distance, c’est plus que je n’ai fait en voiture ; pour le dénivelé, j’ai souvent fait mieux.

– 40 courses ; pas revenu à la fréquence annuelle d’avant Covid (49 en 2019). Les récidives rapprochées sont permises quand on ne vise pas la performance, et en alternant les formats ; néanmoins, des podiums catégoriels sur la plupart. Passé de M5 en M6, j’ai conscience que ces distinctions deviennent très relatives, mais mes classements au scratch demeurent convenables, sauf choix de tempérance, tel au GRR, pour mon option zéro abandon en 35 ans.

Oui, c’était encore chouette de courir toute l’année passée ; il y a eu de l’énergie, de l’évasion, du rythme sur les voies roulantes et des arrêts sur images aux sommets rocheux, des partages et des sorties secrètes, mais aussi pas mal de questions sur le chemin qui vient…

Temps forts

Dans le Top 7 de mes courses 2023, j’en retiendrai 3 à La Réunion, les 4 autres s’étant déroulées dans les îles voisines et en métropole :

– Diagonale des Fous ; un rituel dont on ne se lasse jamais ;

– Ultra Marin 178 km, Morbihan ; une sublime boucle rondement organisée ;

– Trail du Hibou 75 km, île Rodrigues ; l’Eden du trail ;

– Royal Raid 65 km, île Maurice ; le meilleur « tourisme » qu’on peut y faire ;

– Marathon de Saint André des Eaux, Côtes d’Armor ; le RV de vieux briscards des bosses ;

– Ultra Mafate Trail Tour, 1ère édition, passant par tous les îlets de Mafate ;

– CimaSaRun, un vieux rituel, beau tour du cœur de l’île par les 3 cirques, avec gros dénivelé.

Montage de relais très conviviaux et enjoués :

– Plaine des Palmistes, marathon à 8 ;

– Semi des Marrons de Sainte-Suzanne ; équipe de 7 très éclectique, au socle franco-comorien.

Encore de belles épreuves prévues, finalement annulées:

– Sky Running de Luz-Saint-Sauveur,

– Cross du Piton des Neiges,

– Course de Crohn.

Est apparue une pratique nouvelle de « désinscription » :

– « Désinscrits » du cross final de Plaine des Palmistes, du fait d’être non licenciés ;

– Il y a aussi eu des « désinscrits » aux trails qui avaient donné lieu à une ruée sur les inscriptions trop anticipées…

Mais ce sont de belles escapades dans les plus hauts sommets et crêtes pyrénéennes qui surpassent toutes mes courses officielles ; plusieurs séjours autour des Vignemale et Mont Perdu, marquent une renaissance aux racines du trail. Outre ces hauts lieux de prédilection, des cavalcades dans les vallées bretonnes, avec notamment un sympa Trail des Mines off avec « Courir à Trémuson », complètent ce retour aux sourc

Du trail Beatniks au trail Business

Un désir d’épanouissement et une émancipation dans la nature avec très peu de moyens, fondèrent le trail, dans le sillage de la beat génération adoptant le roman « Sur la route », de Jack Kerouac dans les années 60. Des regroupements de coureurs libres allaient constituer les 1ers vrais trails, loin de toute préoccupation matérielle, mais au contraire en recherchant une « sobriété heureuse » humainement partagée dans une vraie écologie (P. Rabhi) au regard de l’avènement d’une « société de consommation » ; de masse sur sa forme, égocentrée sur le fond (J. Baudrillard). Cette dernière aura fini par phagocyter le trail.

C’est ainsi que la jeune UTMB-Entreprise prend en 2023 le nom d’une marque de voiture (produisant surtout des SUV à fort impact environnemental) alors que notre ancestral Grand Raid associatif conserve une appellation fabuleuse, romanesque, qui le définit vraiment. Le plus en vue trail de la planète, accorde un « greenwashing » à l’objet polluant le plus antagoniste au regard de la course à pied en nature… Ce qui correspondrait le mieux sur notre île, à ce paradoxe du trail-voiture, ce serait : Diagonale by Rhum…! Le Président du GRR à ses 20 ans, avait déjà confié qu’un « naming » de poids, qui aurait détrôné tous les autres partenaires, lui avait été proposé ; mais l’association le refusa. Opportunisme débridé du sponsoring, support de grandes marques multinationales, augmentation du prix des inscriptions bien au-delà de l’inflation (près de 400 € à l’UTMB, la Diag’ étant quasi 2X moins chère), primes très importantes (4 000 € par exemple, nouveauté locale), revente de dossards, le trail s’est clairement lié à l’argent ; il est devenu un marché. On estime à 5 000 €, voire beaucoup plus, la participation à l’UTMB, en considérant l’acquisition préalable des « Running Stones », les hébergements, équipements… Un sport de CSP+… Pour les moins aisés, et notamment dans le contexte local, tee-shirts collectors et médailles bling-bling sont agités par tel roué affairiste – ne connaissant guère le trail – afin d’attirer les foules…

Ainsi, depuis quelques mois, la vente des dossards s’enflamme à La Réunion. Si les inscriptions bien anticipées se justifient pour les Ultras, en revanche, concernant les trails ordinaires, elles semblent procéder d’une concurrence, profitant d’une forte demande stimulée par moult stratégies de com’, afin de s’octroyer la plus belle part du gâteau possible, opération servant à placer la course, mais aussi, au vu des effectifs sur certaines manifestations sportives, à engranger une grosse trésorerie. Balances comptables et réinvestissements des bénéfices, restent dans les arcanes du trail contemporain, cependant que son poids économique devient important.

Les organisations face aux dérives

Dans ce contexte, saluons les nombreuses organisations qui ont encore une authentique passion du trail ! Parmi eux, des voix s’élèvent pour mettre en garde contre les « Prize Money », des effectifs parfois insensés sur des trails courts, etc. (Mais on retrouve toujours les mêmes traileurs médiatiques – qui ne représentent qu’eux-mêmes et pas la masse – pour servir de caution.) Le club ACVSS, grâce à qui nous avons encore passé une bien belle soirée samedi dernier aux Foulées Nocturnes de Sainte-Suzanne, est un exemple de conservation des meilleures valeurs, avec une modestie qui l’honore. Encadrée et animée avec une grande justesse, sans emphase ni manque, la course est empreinte de convivialité du 1er au dernier, des plus jeunes jusqu’aux Masters 8… (Comment expliquer qu’elle ne réunisse que 238 coureurs contre 1200 pour le même format à Saint-Paul, le week-end suivant ?) Rien à voir avec l’une des courses de décembre sensées commémorer l’abolition de l’esclavage ; en écartant tous les masters de la fête finale sans aucun égard pour eux, comment pourrait-on en avoir pour les ancêtres ? Bien dommage, d’en arriver à instrumentaliser l’histoire pour un trail, cependant qu’une grande marque s’adressant aux jeunes, en était en réalité le vrai support. Certaines organisations mettent en avant « la passion du trail », sans vraiment l’éprouver, mais comme simple argument de vente…

Des organisations, animées par d’authentiques passionnés, commencent d’ailleurs de jeter l’éponge : « Nous ne pourrons plus contenir la machine infernale qui nous imposait à plier sur bon nombre de nos principes de base », déclarent les organisateurs de la Skyrhune qui comptait pour la Golden Trail National Séries, et dont la 10ème édition en septembre, sera la dernière.

Notre association GRR a su intégrer la professionnalisation du trail tout en conservant un socle populaire et les valeurs fondamentales de l’Ultra. Belle endurance !

De l’Ultra-Trail à l’ultracrépidarianisme

La première course Nature à La Réunion fut l’ascension du Piton des Neiges en 1988 ; le premier trail – pas seulement réunionnais mais européen – fut la Marche des Cimes en 1989. D’abord grimper au sommet ; puis traverser un grand espace, l’île de part en part via les cimes secondaires… C’était bien là les deux composantes du socle pour le trail Made in Réunion.

Mais, dès lors que le prosaïque fonctionnel finit par l’emporter sur la poésie de l’espace, que n’existe plus la passion exploratoire du génie des lieux et le désir de la partager fraternellement, c’est place faite aux tentatives de putsch de certains jeunes « moi-je », donneurs de leçons sur l’évolution du trail alors qu’ils ne l’ont pas connue. Ils revendiquent pêle-mêle :

– du « trail court » ; le goût d’un long effort, – même sur route à La Réunion qui s’en tient surtout au 10 km, le marathon ne marche plus et le 100 km a depuis longtemps disparu -, comme l’idée de passer une nuit dehors, pas question pour eux ; (en France, l’Ultra-Trail ne concerne que 2% des épreuves pour juste 2% de tous les traileurs, ces derniers ne courant qu’à peine 40 km/semaine ; or, c’est dans l’Ultra que l’humain se révèle avec ses forces et ses faiblesses, comme à partir de Cilaos sur la Diagonale ; et par définition, « le trail est un sport de course à pied, sur longue distance, en milieu naturel, généralement sur des chemins de terre et des sentiers de randonnée en plaine, en forêt ou en montagne », Wikipédia) ;

– de l’urban ; paradoxe au regard de cette définition du trail : course de pleine nature,

– du technique, de la descente ; la nature ne devient qu’une aire de jeu pour d’excités kamikazes,

– de durcir les barrières ; mettre la pression comme dans la vie sociale ordinaire,

– de mieux récompenser les vainqueurs par une surenchère de « Prize Money » importants (déjà 10 000 € à l’UTMB) en les attirant pour faire le spectacle, (Cf. Guy Debord), l’argent et le pur évènementiel pour remplacer les valeurs sportives ; l’argument qu’à La Réunion, il s’agirait d’aider les élites à s’équiper, abolit notre éthique de partage avec la masse des figurants, qui n’ont pas plus les moyens, tout en devant payer pour les 1ers…

– de prioriser les clubs ; on codifierait de nouveau au profit d’un exclusif entre soi,

– de « faire le ménage » pour que le trail ne soit plus réservé qu’aux « vrais compétiteurs » ; on transpose l’athlétisme de haut niveau dans le trail, en lui ôtant sa source populaire.

Le patenté coaching élitiste est dépassé par toutes sortes d’influenceurs, conseilleurs, annonceurs d’exploits… Les recettes du genre « développement personnel » font légion, qui n’ont pas inventé le fil à couper le beurre, mais s’en font sur le dos de leurs croyants. Le corps du traileur devient une machine alimentée à la protéine en poudre, et à l’évidence, autres produits chez quelques-uns…

Il en va d’une large part de néo-ruraux comme de certains néo-traileurs… Les 1ers, alors qu’ils considéraient comme ploucs les petits paysans – déplorant leur manque de modernité agricole -, viennent leur donner des leçons d’écolos bobos. Les 2èmes viennent expliquer à des pionniers de l’Ultra comme moi qui en ai fini pas mal sur 35 ans, – et fils de paysans aguerris à la Terre dans tous ses états -, comment faire un Grand Raid qu’ils n’ont pas encore, le plus souvent, réussi…

Des élites mondiales de l’Ultra telles Jornet, Jurek, Miller, Toffelson, Walmsley, etc., ont récemment interpellé sur des dérives du trail. Thévenard a souligné l’aberration écologique du développement mondial de l’entreprise UTMB. D’anciens traileurs expérimentés et en même temps organisateurs tel Nicolas Darmaillacq (3 Diags’ dont une 5ème place, 1er du GRP 150 km 2009), ont tiré la sonnette d’alarme…

Le/la moral(e) des troupes

Dans l’air du temps, ça reste plutôt bien sympa au sein du trail, pas comme dans la circulation routière, mais ça ne rigole plus vraiment non plus, comme lorsque Danyel Waro faisait la Diagonale avec son Kayamb, le Maloya enflammant tout le monde sur les pentes du volcan… Merci à Michel Pousse (longtemps SG du GRR) d’avoir mis nos deux focus en vis-à-vis dans son dernier ouvrage avec Olivier Bessy… Surtout dans le ventre mou de la course, ça joue sérieux ! Les élites à l’avant, elles, demeurent le plus souvent cools, ouvertes, de par leur grande maîtrise ; ceux de l’arrière aussi, solidaires dans les difficultés ; mais entre les deux, naissent de déroutants individualismes, assortis d’une montée de nombrilismes et autres mythologies personnelles en réseaux…

Une déconsidération générale des anciens est renforcée par certaines remises des récompenses tronquées ; parfois elles s’arrêtent aux M3 (avec une seule catégorie appelée M4+), ou M5 en ignorant les suivantes ; dans tous les cas, il n’y a quasiment plus personne sur les lieux, avec « les vieux ». Comme de plus en plus souvent dans la vie, ils finissent plutôt seuls aussi dans le trail… A ma connaissance, le Grand Raid demeure l’unique organisation de course locale à commencer d’honorer les podiums par les plus vieux Masters. Lors des tous 1ers Ultras aux USA, les derniers étaient plus fêtés que les autres ; le GRR conserve aussi cet honneur fait au tout dernier.

On observe également la survenue d’une certaine relégation des non licenciés, pourtant souvent les plus nombreux ; même en course sur route : 633 NL contre 426 licenciés aux championnats 2023 des 10 km ; et au semi marathon, 146 NL contre 141 licenciés ; là, totalement écartés des récompenses, les non licenciés auront juste financé celles des licenciés…

Outre ces clivages organisationnels, abolissant graduellement la franche convivialité qui régnait jusqu’aux années 2000, même si ça reste marginal, quelques mauvais esprits sont à déplorer côté coureurs ; manques de civilités, voire atteintes verbales et même physiques, gagnent du terrain… Relâchements de l’empathie, nouvellement enseignée au primaire…

Les entames de courses s’avèrent parfois chaotiques : pousses, bouchons peu après… Pour se rattraper d’un manque de caisse en montée, ça se jette inconsidérément dans les descentes. Les kinés, podos, chiro, et j’en passe (je ne les connais pas), ne peuvent à l’occasion que s’en frotter les mains…

Il demeure néanmoins sur l’île, de forts liens intergénérationnels très positifs, de nature à garder l’optimisme pour que l’évolution du trail soit pondérée sur les meilleures bases.

Perspectives

L’engouement pour le trail reste très bénéfique à la santé physique et mentale de tous, le meilleur atout de lutte contre des pathologies localement marquées, comme le diabète et l’obésité. Il favorise un intérêt pour l’intérieur de l’île, le « tourisme vert ».

Mais par sa popularisation (près de 45 000 traileurs réunionnais), il se confronte à toutes les évolutions et attitudes sociales (les bonnes comme les mauvaises). D’ailleurs, des deux forces darwiniennes du vivant, coopération et compétition, il est naturel que cette dernière prédispose le moins à des rapports sympas, en dépit de toutes les ritualisations officiellement pacifiées, dans le monde du sport comme dans celui de l’économie, les 2 se rejoignant clairement depuis 2023…

Le trail n’est plus l’alternative de ses débuts à la société de consommation, mais en est devenu un produit qui marche très fort…

Dès lors que le collectif s’est effacé dans la société toute entière, derrière les pulsions individuelles, une part de simulacres et simulations grandit dans les courses.

Il est possible que cette tournure du trail soit inéluctable, voire même qu’elle procéderait d’une forme de « progressisme » comme la société marchande, qu’elle soit souhaitée par de nombreux adeptes.

Mais se réinventer n’est pas exclu ; il ne s’agit pas d’être « réactionnaire », mais d’en revenir à l’aventure humaine mieux partagée dans la nature originelle, ou ce qu’il en reste ; s’adapter aux changements climatiques qui ont le plus fort impact sur les reliefs, avalanches dans les cimes plâtrées ; ravinements et éboulements, en milieu tropical.

Il m’arrive de croiser dans des hautes montagnes sauvages (genre HRP), des passionnés qui ont pris de la distance avec les dérives du trail… Attendant des lendemains meilleurs, ils peuvent toujours courir, – au sens propre bien sûr… En tout cas, chez nous, en octobre !

Même si 2023 aura soudainement induit des bouleversements, notre « vivre ensemble » traditionnel, notre invention de l’Ultra-Trail européen, l’histoire de notre Diagonale associative, sont autant d’atouts conjugués pour conserver l’âme du trail

Texte et photo Daniel Guyot

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Manon Lebon Vice-Championne de France de vitesse

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Ce week-end se tenaient à Anse les Championnats de France de vitesse Séniors 2024. Dès le début de la compétition, Manon LEBON (Austral Roc) frappe fort en remportant les qualifications, et en battant son record personnel coup sur coup (7sec04 et 7sec03 contre 7sec27 auparavant). Elle établit ainsi un nouveau record de France U20 à pointe à quelques centièmes de seconde du record de France sénior. La Tamponnaise remporte facilement son duel de quart de finale contre Julia MILTENBERGER avant d’éliminer Lison GAUTRON, autre prétendante olympique. En finale, face à Capucine VIGLIONE la tenante du titre, Manon part très fort et mène largement le duel jusqu’au dernier mouvement. Au moment de conclure son pied glisse dans la poussée finale et elle chute, sans avoir pu taper le buzzer.  Capucine profite de cette grosse erreur pour gagner cet ultime duel. Victoire ANDRIER monte sur la troisième marche du podium.

Trois autres athlètes du Pôle Espoir de la Réunion étaient également présentes chez les femmes. Pour leur premier championnat de France de vitesse sénior, elles se sont toutes hissées jusqu’en quart de finale. Louise FONTAINE (Est’Kalad Club), avec un temps de 8sec34 se classe 5e, suivie de Maélane VILLEDIEU (Austral Roc), 6e, qui bat son record personnel en 8sec38 et Eva-Lina RYMASZ (Austral Roc), qui termine 7e de la compétition avec un meilleur chrono de 8sec57.

Du côté masculin, Romain VELPRAT (Montagne Réunion) se qualifie lui aussi pour les phases finales avec un temps de 6sec50. L’aventure s’arrêtera pour lui en huitième de finale avec une 11e place, battu par Max MENGUAL, sacré vice-champion de France quelques minutes plus tard. La compétition est remportée par le recordman de France, Pierre REBREYEND. Jérôme MOREL complète le podium.

En parallèle de ces championnats de France sénior, une étape de Coupe de France de vitesse jeunes était au programme, pour permettre notamment aux U16 de se préparer aux Championnats de France Jeunes de ce samedi 23 mars 2024.

En U16, Elena PASTUREL (Est’Kalad Club) et Léo GROSSET (Austral Roc) remportent tous les deux la compétition. Elena, qui améliore ses temps passage après passage (10sec57 en finale) monte sur la plus haute marche du podium pour sa première compétition nationale de vitesse. Léo quant à lui bat son record personnel en 6sec34 (il flirt à 5 centièmes du record de France de la catégorie) et se montre régulier tour après tour, avant de l’emporter.

Félicitations à tous pour ces beaux résultats d’ensemble, de très bon augure avant les Championnats de France de vitesse Jeunes, ce samedi 23 mars 2024 à Tarbes !

Résultats complets :

Championnat de France de vitesse sénior
Coupe de France de vitesse U16 

Les meilleurs moments : https://www.youtube.com/watch?v=Z3_aXnTsh7o

Replay :
Championnat de France de vitesse sénior : https://www.youtube.com/watch?v=D2PgiJIYUIY
Finales Coupe de France de vitesse U16 : https://www.youtube.com/watch?v=kGURa9BW1wE

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